Rôle de l’insuline et les TCA
Petit flashback pour ceux et celles parmi vous qui tombent sur cet article sans connaître mon passé. J’ai été adepte d’un nombre incalculable de régimes pendant quasi toute ma vie sans réellement comprendre la portée émotionnelle de la nourriture, ni le rôle crucial de l’insuline.
En 2019, LA révélation a été pour moi la lecture du livre « Les lois de l’obésité » du Dr Fung. Il démonte les anciennes croyances les unes après les autres pour arriver à une conclusion irréfutable : la cause de l’obésité est l’insuline et non une histoire de calories. Voir mon article complet ICI.
Prendre un bon petit-déjeuner, ne jamais sauter de repas, faire des collations, limiter au maximum les matières grasses… Voici quelques-uns des conseils que nous entendons régulièrement pour maigrir. Et s’ils étaient tous erronés ?

Malheureusement, de nombreuses personnes (dont je fais partie) ont pris le pli de « manger » leurs émotions. Se réfugier dans la bouffe quand on est stressé, en colère, triste, plongé dans l’ennui… La liste peut être longue, aussi longue que les émotions ressenties en fonction des individus.
J’ai travaillé cet aspect important de l’alimentation grâce au programme d’Esther Taillifet. Esther et Leïla (ma coach référante qui travaille avec Esther) m’ont donné les clés pour me libérer de l’emprise de la nourriture. Arrêter de se boulshitter, de s’auto-saboter et reprendre sa vie en main ! (Plus d’infos ICI).
Le jeûne intermittent & l’alimentation cétogène
Souvenez-vous de ma vidéo “Ma révolution alimentaire” (ICI) où je vous partageais l’importance de l’insuline dans la prise et la perte de poids. Pour faire baisser l’insuline dans le sang (et donc perdre du poids), les deux stratégies principales sont :
- allonger les périodes sans manger (jeûne intermittent ou prolongé)
- et/ou manger moins d’aliments favorisant les pics d’insuline (sucres et sucres raffinés en premiers lieux).
L’alimentation cétogène (keto en anglais) fait justement la traque aux sucres, les fameux glucides. Et à l’inverse, elle fait la part belle aux bons lipides.
Les sources des Kcal sont réparties comme suit : 75% lipides, 20% protéines et 5% glucides. Une nouvelle pyramide alimentaire et de nouvelles habitudes mais qui sont tellement logiques quand on comprend le fonctionnement de notre corps.

Le régime – ou diète – cétogène se réfère à la cétose, un état où l’organisme va, en l’absence de glucides, puiser dans les matières grasses pour fabriquer de petites molécules appelées cétones ou corps cétoniques qui vont alors servir d’énergie. Il s’agit de pousser l’organisme à fabriquer sa propre énergie à partir du gras. En somme, on change de carburant : du mode glucides on passe en mode lipides.
L’intérêt : sortir du cercle infernal du yoyo de la glycémie, générateur de fringales et du stockage des graisses, et brûler un max de graisses !

Mon bilan sanguin après 3 mois
Au mois de mai 2020, j’ai fait une transition douce vers l’alimentation cétogène. Après des années de régimes, je ne voulais pas vivre ce nouveau mode de vie comme une privation. J’ai donc, petit à petit, testé des recettes keto et délaissé certains aliments qui faisaient jusqu’alors partie de mon quotidien. Oui, moi la Miss Pâtes, j’ai réussi à m’en passer ! Voir mes astuces ici.
Je pratique le jeûne intermittent (16/8) depuis 1 an et demie, j’ai donc continué sur ma lancée en intégrant mon nouveau régime alimentaire. Après trois mois d’adoption complète de ce mode de vie, j’ai passé un bilan sanguin complet – vous savez, celui qui n’est malheureusement pas entièrement remboursé par la sécurité sociale. Mais pour ma santé, il était important pour moi de me situer.
Sans entrer dans les détails, voici les principales bonnes nouvelles :
- Très bon profil de cholestérol. Mon bilan lipidique (HDL, LDL, triglycérides, apolipoprotéine…) est nickel, de quoi tordre le cou aux idées reçues comme quoi même le bon gras donne du mauvais cholestérol.
- Excellent métabolisme glucidique (glycémie, insuline, index HOMA, index Quicki). Je n’ai plus aucun signe d’insulino-résistance.
- Pas de syndrome métabolique (maladie du foie gras).
Outre ces résultats positifs, je peux également attester d’une meilleure énergie tout au long de la journée, d’un meilleur sommeil général et d’un meilleur transit intestinal.
Pourquoi je ne perds pas de poids en keto ?
Une ombre au tableau cependant : j’ai perdu très peu de poids ! Environ 2kg en trois mois malgré mes efforts. Je suis pourtant bien céto-adaptée, c-à-d. que mon corps utilise de manière quotidienne, routinière, le gras comme énergie. Je me pique régulièrement le doigt pour vérifier ma glycémie et ma cétonémie et donc je peux le confirmer.
L’intervention d’un professionnel de la santé est importante pour analyser le blocage et les raisons de cette non perte de poids. J’ai été suivie par Chloé, alias Nutri Keto sur les réseaux (son compte Instagram ICI) afin de mettre le doigt sur le problème. Je vous conseille d’ailleurs une IGTV qu’elle a posté sur son compte le 08/11/20 sur les différentes causes possibles.

Dans mon cas, les résultats de ma prise de sang sont sans appel et deux éléments empêchent ma perte (indépendant de mon alimentation cétogène) :
- Gros stress oxydant et état inflammatoire
- Hypothyroïdie probable
C’est rassurant d’enfin comprendre et surtout pouvoir adapter mon mode de vie à cette nouvelle donne. Mon objectif est avant tout santé et je dois mettre en place une alimentation protectrice méditerranéenne riche en anti-oxydant et anti-inflammatoire naturels (avec la complémentation adaptée bien entendu).
Je travaille actuellement à un nouveau plan alimentaire qui reprendrait en priorité les bases du régime méditerranéen (ou crétois) mais à la sauce cétogène car je souhaite contrôler mon insuline. Affaire à suivre !
Moralité : quel que soit votre mode alimentaire, faire un bilan sanguin complet de temps en temps ne peut qu’être bénéfique !
Des bisous, Caro
5 commentaires
Marie-Laure
12/11/2020 at 14:20Hello ma belle !
Très tentée par le régime cétogène mais aussi par le ballon gastrique. Comme tu as fait les deux, aujourd’hui quel est ton bilan ? Est-ce que tu conseillerais toujours le ballon ou plutôt le kéto ou finalement les deux ?
Merci !!
Marie Laure
Caro
12/11/2020 at 15:42Coucou Marie-Laure.
Difficile de comparer car ce sont deux choses totalement différentes. La ballon gastrique m’a permis de retrouver ce qu’était la satiété, reconnaître cette sensation physique que j’avais perdue à cause de mes trop nombreux régimes. Je pense que ce type de procédé doit correspondre à une petite partie de la population et il y a malheureusement des effets indésirables pendant les mois de pose dans l’estomac (remontée acide, parfois un gêne…). Bref, dans mon cas je ne regrette pas mais si je devais conseiller, je recommanderais plutôt l’alimentation cétogène. Un mode de vie qui a permis à de nombreuses personnes de perdre du poids en gardant la forme et sans effets indésirables !
Bonne continuation, bisous, Caro
Léontine
08/03/2021 at 17:30Bonjour,
Nous sommes deux étudiantes en dernière année de formation de Technicienne en analyses biomédicales.
Pour la fin de notre cursus, il nous est demandé de rédiger un travail de diplôme sur le sujet de notre choix. Nous avons décidé de nous orienter dans la découverte du régime cétogène / diète kéto et de ses applications dans le traitement d’une pathologie ou pour toutes autres raisons (perte de poids, bien-être, concentration, force physique).
Au travers de ce travail, nous aimerions cibler les raisons pour lesquelles un régime cétogène est instauré et quels ont été les changements observés d’un point de vue physique sur l’organisme, notamment grâce aux analyses sanguines.
Nous avons trouvé votre article très intéressant et aimerions prendre contact avec vous pour plus de renseignements.
Christine
09/02/2022 at 18:27Bonjour Caro et merci pour cet article que j’ai lu dans ma recherche des avantages du régime Kéto. Ayant un syndrome inflammatoire et un cortisol souvent élevé, je me reconnais dans ton profil. Je pense intégré le keto tout doucement (en passant d’abord par du low carb). As-tu pu intégrer une alimentation protectrice méditerranéenne riche en anti-oxydant et anti-inflammatoire naturels comme tu le dis dans ton article ? As-tu vu une amélioration de tes marqueurs ? Quelle est la complémentation adaptée dont tu parles ?
Merci d’avance pour ton retour d’expérience !
Caro
12/02/2022 at 10:35Bonjour Christine.
J’avoue être moins exigeante sur mon alimentation en ce moment car ce n’est pas chouette de le vivre comme une pression (et cela joue du coup sur le cortisol…). Cela étant, je continue à privilégier des aliments anti-oxydants et anti-inflammatoire. Concrètement : fruits et légumes, poissons gras, graines complètes et bio (riz, quinoa, patate douce..), oléagineux, huile de colza, graines de lin.
Concernant la complémentation, je prends des gélules riches en oméga 3 (je varie les différentes sources : huile de krill, de foie de morue…). Je prends également régulièrement du potassium, du magnésium et des probiotiques. Pour le cortisol, je fais parfois des cures de « Vitaprozen ».
J’espère avoir pu t’aider. Bon week-end, Caroline